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Algérie Recours massif aux importations Algérie Recours massif aux importations de céréales

Avec une récolte de même volume que celle de l’année précédente, l’Algérie devra importer 6 millions de tonnes de céréales durant la saison 2017-2018.

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Près de 3,5 millions de tonnes (Mt), dont moins de 2,5 Mt en blés, selon le bilan préliminaire des services du ministère algérien de l’Agriculture et du Développement rural : la récolte 2017 confirme une nouvelle fois la fragilité de la production céréalière locale. L’importation de blé dur représenterait plus de la moitié de la récolte, le reste étant constitué d’orge et avoine. Quant au blé tendre, la production ne représente que quelques dizaines de milliers de tonnes, selon les derniers chiffres de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), l’organisme public chargé de la collecte de la production locale.

Pour la deuxième année consécutive, professionnels et responsables de la filière mettent en cause la sécheresse, qui a marqué les régions céréalières au cours d’avril et mai. Avec de tels résultats, les performances de la céréaliculture algérienne, qui mobilise près de 3,5 millions d’hectares par an (plus de 40 % de la SAU globale), sont en net recul de 5 Mt/an, chiffre atteint durant la période 2009-2014.

Déficit structurel

Alors que les besoins du marché local dépassent 8,2 Mt/an en blés dur et tendre uniquement, le déficit à combler par les importations avoisinera 6 Mt (un volume similaire à celui de l’an dernier), soit les trois quarts des besoins à couvrir. À l’échelle mondiale, l’Algérie est le troisième importateur de céréales, derrière l’Égypte et l’Indonésie, selon la FAO.

L’Algérie s’éloigne ainsi de l’objectif de l’autosuffisance en céréales, programmé à l’horizon 2019. Le recours aux importations est appelé à s’accentuer dans les années à venir. Cette tendance vient d’être confirmée par une récente étude réalisée par le Département américain de l’agriculture (USDA), estimant que la production algérienne se maintiendra à son niveau de 3,5 Mt jusqu’en 2018.

Aliment de base des ménages, les céréales constituent le principal poste d’importation de produits agricoles, avec une facture moyenne de 2 milliards de dollars par an.

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